Le Premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, a annoncé dimanche 21 août que son gouvernement souhaitait abroger prochainement une loi datant de l’époque coloniale et criminalisant les relations sexuelles entre hommes. «Je crois que c’est la bonne chose à faire et quelque chose que la plupart des Singapouriens accepteront désormais», a-t-il déclaré lors d’un discours, jugeant que la mesure «mettra la législation en accord avec l’évolution des mentalités». L’article 337A du code pénal prévoit une peine maximale de deux ans d’emprisonnement pour les relations intimes homosexuelles. Si dans les faits, elle n’est pas appliquée, ses effets sur la vie et les droits de la communauté gay se font toujours sentir, selon les associations de défense des droits LGBT.
Les docteurs Sujith Kumar Prankumar et Arun Kumar ont fondé il y a une dizaine d’années l’association Purple Alliance pour apporter leur aide aux jeunes marginalisés en raison de leur orientation sexuelle. Pour Libération, ils racontent leur espoir de voir apparaître une image plus positive de la communauté LGBT et les difficultés auxquelles cette dernière fait toujours face dans l’accès à certains droits à Singapour.
Quelle a été votre réaction au moment de l’annonce du gouvernement ?
Arun Kumar : Nous avons tous été très heureux. C’est une grande victoire pour tous les activistes qui revendiquaient depuis longtemps cette décriminalisation des relations sexuelles entre personne de même s