«On est gros, on est pédés, on est des gros pédés !» clament-ils en manif. A l’occasion de la semaine de la «fierté ours», les bears francophones, sous-communauté homosexuelle, célèbrent en ce début mai les 25 ans de leur tanière parisienne à la lisière du Marais, le Bears’ den (IVe arrondissement). Et il y a de quoi envoyer du lourd.
«Le premier souvenir d’attirance pour un homme imposant assez épais /costaud /gros et avec une pilosité que j’ai date des années 80. J’étais enfant et j’aimais beaucoup regarder Grizzly Adams, une série télé américaine dont le personnage principal est un trappeur barbu et hirsute qui vit dans sa cabane avec un ours. Je restais bloqué sur le générique et ça me plaisait beaucoup. En grandissant, j’ai gardé un intérêt pour ces figures et à la puberté, je me suis bien rendu compte que j’avais des goûts pour des jeunes hommes un peu plus costauds. Disons, pas minces. Et si des poils dépassaient de la chemise, c’était encore mieux.
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«Là où j’ai grandi, en Andorre, les représentations gays, et encore moins bears, étaient inexistantes. Quand Internet est arrivé vers 1997, j’ai commencé à faire quelques recherches pour voir si j’étais seul. J’ai découvert des forums, des sites érotiques et, même, du por