Un énième acte homophobe en pleine ville. A Perpignan (Pyrénées-Orientales), la façade des locaux de l’association LGBT+ 66, qui se veut «un espace d’écoute, de tolérance, de partage et d’entraide» pour les «lesbiennes, les gays, les bi, les trans» et «tou·te·s leurs ami·e·s», a été dégradée dimanche par plusieurs tags hostiles à la communauté. Dans un post Instagram du centre, on peut voir les mots «lesbiennes», «gays», «bi» et «trans» ainsi que le drapeau arc-en-ciel rayés au feutre noir. Sur les vitres, on distingue aussi les mots «Pas de vos propa[gandes]». Une croix celtique, symbole des néofascistes depuis les années 50, a aussi été dessinée sur une fenêtre.
La députée EE-LV du Rhône, Marie-Charlotte Garin, a réagi sur Twitter, apportant son soutien à l’association et ciblant l’extrême droite : «Plus [elle] progresse, plus ces actes sont fréquents. Le gouvernement doit en prendre la mesure et condamner ceci avec la plus grande fermeté.» La ville de Perpignan est dirigée depuis juillet 2020 par le maire Rassemblement national Louis Aliot.
Deuxième acte en quelques jours
C’est la deuxième fois en quelques jours qu’un centre LGBT+ est la cible de la haine homophobe. Le 22 mai, à Tours, un individu avait lancé en plein jour un engin détonant artisanal, une bouteille remplie d’acide et d’aluminium, alors que deux salariés étaient présents dans le centre LGBTI Touraine. Cette attaque, qui n’avait pas fait de blessé, a occasionné la mise en examen d’un jeune de 17 ans vendredi. Le lycéen, scolarisé en terminale, avait été interpellé chez lui et placé en garde à vue la veille. Sans antécédent judiciaire, il a été présenté à un juge d’instruction ce jour, «saisi des chefs de destructions et dégradations aggravées par la motivation à raison du sexe, de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre vraie ou supposée de la victime, destruction ou dégradation par moyen dangereux pour les personnes et violences avec arme».