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Interview

Education à la sexualité: «Les jeunes ont besoin de discuter avec des adultes prêts à ne pas les juger»

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Pour la sociologue Yaëlle Amsellem-Mainguy, les séances scolaires d’éducation sexuelle complètent les informations trouvées en ligne par les ados.
Découverte du kit pédagogique présentant les différents moyens de contraception, dans le lycée de Gondecourt (Nord), le 14 décembre 2021. (Lionel Pralus/Hans Lucas pour Libération)
publié le 3 février 2022 à 3h32

De TikTok à Instagram en passant par les séries, les informations autour de la sexualité pullulent. Plus ou moins fiables, elles viennent sans aucun doute combler un manque de l’éducation nationale. Preuve d’une information défaillante ? Le succès du tchat gratuit les Pipelettes, tenu par 150 sages-femmes bénévoles auprès des jeunes : 79% des utilisateurs ont moins de 25 ans, dont 27% entre 15 et 17 ans. En tête des thématiques abordées : le suivi gynécologique, la sexualité et la contraception.

Yaëlle Amsellem-Mainguy, sociologue à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, co-autrice du livre les Jeunes, la Sexualité et Internet (éd. les Pérégrines), revient sur l’articulation pour les ados entre les séances d’éducation à la sexualité et les ressources en ligne.

Peut-on lier le foisonnement d’infos sur la sexualité sur Internet à un manque de l’éducation nationale ?

Il n’y a pas plus un manque aujourd’hui qu’il y a dix, quinze ou vingt ans mais il y a en revanche la possibilité de produire sur Internet des ressources hyper variées. Qui les produit ? Les institutions publiques, les associations, les influenceurs, les experts. Il va y avoir aussi