Rue de Rivoli saturée, chaleur caniculaire. Un joyeux flot de corps couverts de paillettes et parés de maquillages éclatants s’est élancé, ce samedi 28 juin, dans l’étroite artère parisienne, où l’asphalte brûlant collait aux semelles. Ils sont des dizaines de milliers. Des femmes s’enlacent, des hommes s’embrassent. Comme chaque année depuis 1981, les couleurs de l’arc-en-ciel irisent la capitale pour la Pride. Sur les quelques chars, d’imposantes enceintes crachent du Lady Gaga, Aya Nakamura, ABBA. Ça chante en chœur, ça danse sur les abribus.
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«Ce que j’adore avec la Pride, c’est que c’est entre la manifestation et la teuf», sourit Iris, réfugiée à l’ombre. La jeune femme de 35 ans, lesbienne, s’émeut devant le radieux spectacle qui s’offre à elle. Un peu plus loin, un bob orné de tournesols vissé sur la tête, Noah éprouve le même sentiment. «Ça fait tellement du bien d’être ici, s’égaye la·e jeune non-binaire de 25 ans. C’est un soulagement de croiser des gens comme soi.» Rien à voir, pour iel, avec la solitude parfois ressentie sur les réseaux sociaux, remplis de «nouvelle