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Les 400 Culs

La levrette, dégradante et misogyne?

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Longtemps interdite dans l’occident chrétien, cette position est, depuis les années 2010, la préférée des Français-es. Un livre explore l’énigme.
Miniature érotique indienne (1780). (CCI/Bridgeman Images)
publié le 9 avril 2022 à 9h51

Dans un ouvrage à paraître le 14 avril aux éditions La Musardine, la levrette fait l’objet d’une analyse serrée sur 300 pages. Pour son auteur, Didier Dillen, journaliste belge, essayiste et auteur de plusieurs ouvrages sur la sexualité, il s’agit d’un mystère : pourquoi cette pratique a-t-elle tant de succès ? En 2012, un sondage commandé par le site de rencontres Casualdating la place en tête des positions favorites dans l’Hexagone. Pour 31 % des femmes et 38 % des hommes, mieux vaut le faire a tergo. Elles et ils sont seulement 19 % et 26 % à lui préférer la missionnaire, position qui vient en seconde place. Viennent ensuite dans l’ordre : l’Andromaque, le 69, la fellation, la petite cuillère, le lotus et de mystérieuses positions classées dans la rubrique «autre». En 2017, le service de médecine en ligne Zava mène une enquête sur les préférences sexuelles de 2000 Européens et Américains qui confirme : dans le monde occidental, 35 % des sondé-es plébiscitent la position par-derrière. Comment se fait-ce ?

Comme les chiens, c’est pas bien ?

Didier Dillen s’étonne car la levrette reste fortement associée à l’idée d’une sexualité bestiale, voire dégradante. En contradiction flagrante avec l’idéal amoureux de l’union yeux dans les yeux (cœur contre cœur), la rétro-copulation ne permet pas de «contempler le visage de son partenaire