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Combien sont-elles, les «promotions canapé», les «putes du patron», à cuver leur honte d’avoir cédé à leur boss ? Qui sont ces femmes, qu’on accuse d’être des intrigantes, mises sur le banc de touche parce qu’elles ont franchi la ligne rouge ? De quoi ce «oui» était-il le signe ?
Le roman de Claire Touzard, largement autobiographique, se lit comme un roman d’apprentissage, une sorte d’étude de cas. Frankie Makazie, journaliste «romantique, rogue, revêche, abîmée», intègre la rédaction d’un grand magazine féminin. Inutile d’en évoquer le nom, nous avons affaire ici à un roman dont les clés sont assez volumineuses pour être vues. Il s’agit d’un hebdomadaire un peu féministe mais vite fait, un aspirateur à pubs critiqué pour son côté porno chic et ses injonctions patriarcales. Une caution intello y est cependant toujours bien vue, ça fait joli sur les tables basses. Comme nous le raconte Frankie : si «la fille de Féminin se faisait grignoter par le grand capital en claquant dans les cosmétiques et la mode», elle faisait également preuve d’«un esprit acéré». Ainsi notre héroïne, avec son côté «un peu rebelle, mais pas trop», s’y fait rapidement une place.
«Vraie boucherie»
S’ensuit une description assez vivante du quotidien d’un journal