Il était peintre, sculpteur, poète mais surtout chantre de la libération sexuelle. Bien qu’il soit mort en 2009 (à l’âge de 66 ans), Julian Snelling reste éternellement l’inventeur du bijou «rectalo-surréaliste» le plus porté au monde. Il y a vingt-cinq ans, ce bijou faisait l’effet d’une potacherie. Lorsqu’il le présente au (défunt) musée de l’Erotisme de Paris, en 2002, les journalistes accueillent le Rosebud avec scepticisme. Lui affirme que cette «parure magnifie une partie de notre anatomie jusque-là boudée par les créateurs : les sphincters». Baptisé «bouton de rose», son bijou s’introduit dans l’intimité anale comme n’importe quel suppositoire… à une différence près : son extrémité dépasse et scintille dans la raie des fesses. Trublion pince-sans-rire, Julian Snelling se définit comme un «artiste d’anus», un créateur de haute joaillerie pour ne pas dire de joyeuserie. «Le Rosebud est à ranger dans la même catégorie que tous ces ornements nés après les piercings et qui avaient pour particularité de se porter sans nécessiter de trou.»
L’anus enfin réhabilité ? Julian en avait rêvé. Grâce à lui, maintenant, des milliers de personnes dans le monde écartent les fesses pour montrer leur orifice fleuri d’un cristal ou