L’attirance pour les femmes enceintes relève d’un érotisme de niche connu sous le nom de maïeusophilie (amour de la mise au monde) ou encore «preggophillie» (attirance pour les gestantes). Bien que ce fantasme soit confidentiel, de nombreux sites de vente proposent de l’assouvir à l’aide de corps synthétiques qui se portent comme des vêtements. Ces costumes de maternité (allant de deux à neuf mois, voire dix) se présentent sous la forme de secondes peaux de silicone dotées d’un abdomen rebondi qu’il est parfois possible d’acheter en plusieurs tailles pour moduler leur volume au fil de la grossesse. Certaines de ces tenues, hypertrophiées, sont censées contenir des jumeaux. Ce vestiaire s’adresse à une clientèle mélangée, de travestis, d’actrices de cinéma et de personnes – tous genres confondus – souhaitant «devenir une maman».
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Le fantasme de la femme enceinte, envers du mouvement anti-avortement ?
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Extrait du court-métrage «Growing», réalisé par Agata Wieczorek et sélectionné au festival du film fantastique de Gérardmer. (Agata Wieczorek)
par Agnès Giard
publié le 28 janvier 2023 à 10h03
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