Qu’est-ce que l’association mondiale pour la santé sexuelle (WAS) ?
La WAS est principalement une fédération qui regroupe plus d’une centaine d’associations de sexologues présentes dans les cinq régions du monde (selon le découpage des Nations unies). Elle a été fondée en 1978 à Rome.
La WAS est-elle un lobby de sexologues et de militants lié à l’ONU ou à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ? Quelle est sa sphère d’influence ?
La WAS n’est pas un groupe de pression au sens traditionnel du terme mais plutôt un laboratoire d’idées. Pour comprendre notre influence, il faut remonter dans le temps. Au début des années 1960, un couple de sexologues américains, William Masters et Virginia Johnson, démontre que la finalité de l’acte sexuel n’est pas uniquement la reproduction mais le plaisir. A l’aide d’outils de mesure, ils étudient les effets de l’orgasme et modélisent le «cycle de la réponse sexuelle humaine», soit les pics de spasmes, sous la forme de graphes. La sexualité à but érotique devient un objet légitime de savoir. La WAS se constitue en 1978 lors d’un Congrès à Rome, dans la continuité de la révolution sexuelle. C’est au départ une organisation internationale de sexologues, réunissant les pionniers de la recherche scientifique sur la sexualité. Au moment même où la WAS est créée, l’International Academy of Sex Research voit le jour, de même que la Society for the Sci