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Discriminations

«Libération de la parole transphobe», «violences physiques débridées» : SOS homophobie alerte dans son rapport annuel

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LGBT +dossier
L’association fait état d’une situation «extrêmement préoccupante» concernant les LGBTIphobies en France. Elle alerte notamment sur la «banalisation» et la «légitimation» de la transphobie dans le débat public.
Lors d'un rassemblement pour la défense les droits des personnes trans et contre la transphobie à Paris, le 5 mai 2024. (Camille McOuat/Libération)
publié le 15 mai 2024 à 15h00

«Les braises sont allumées et le feu est vraiment prêt à prendre.» A l’occasion d’une conférence de presse ce mercredi 15 mai, Julia Torlet, présidente et porte-parole de SOS homophobie, a présenté le rapport annuel de l’association – qui sera disponible en ligne ce jeudi 16 mai –, faisant état d’une situation «extrêmement inquiétante» concernant les LGBTIphobies en France. Insultes homophobes et transphobes, violences psychologiques et physiques, discriminations au travail ou encore à l’école… La structure, qui a fêté ses 30 ans en avril, a recensé 2 377 cas – issus du traitement de 2 085 témoignages – via ses dispositifs d’écoute et de soutien aux victimes pour l’année 2023.

Si les chiffres sont supérieurs à ceux du rapport annuel précédent (1 195 cas recensés pour 1 506 témoignages), qui lui-même faisait état d’une hausse «préoccupante» des agressions physiques LGBTIphobes, ces statistiques ne sont pas comparables d’après Julia Torlet : pour son rapport 2024, SOS homophobie a utilisé une nouvelle méthodologie. Reste ce constat soulevé par la porte-parole : non seulement les violences et la haine antiLGBTI «ne faiblissent pas» – et les témoignages reçus par l’association ne constituent qu’une infime partie des actes subis chaque année mais de