«C’est décourageant, humiliant et inquiétant. Quand on entend des propos pareils, on se demande pourquoi continuer.» Des années que Yoann Lemaire, de l’association Foot ensemble, arpente établissements scolaires, centres de formation et clubs de foot, en vue de déjouer et de combattre l’homophobie dans le sport. Mais cette fois-ci, c’est la goutte de trop. «Je ne peux plus travailler avec la FFF [Fédération française de football, ndlr], je leur dis stop, j’arrête», lâche-t-il. En cause, le renoncement du capitaine des Bleus, Hugo Lloris, à porter un brassard aux couleurs de l’arc-en-ciel symbolisant la lutte contre les discriminations – dont les LGBTphobies – lors du Mondial qui s’ouvre ce dimanche au Qatar. Ou plutôt, la justification invoquée lundi par le portier de l’équipe de France, dans la droite ligne des propos du président de la FFF, Noël Le Graët : le «respect» de la «culture» locale.
Carton rose
Mondial au Qatar : face à l’homophobie, le foot français botte en touche
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Coupe du monde 2022 au Qatardossier
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Les Etats-Unis ont repeint aux couleurs LGBT + leur écusson, le 14 novembre à Al-Rayyan, au Qatar. (Carl Recine/Reuters)
par Léna Coulon
publié le 19 novembre 2022 à 14h33
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