L’«Instagram du porno» fait machine arrière. Quelques jours après avoir annoncé sa volonté d’interdire la publication de contenus sexuellement explicites, la plateforme OnlyFans a annoncé ce mercredi avoir «suspendu» ce changement de réglementation, initialement prévu pour le 1er octobre. Le site, qui permet aux utilisateurs de s’abonner aux profils qui les intéressent pour accéder à des contenus payants, espérait avec sa décision initiale s’ouvrir au grand public – et satisfaire les banques qui craignaient de voir leur réputation entachée. Cette volte-face montre les rapports ambigus entre les plateformes qui proposent du contenu X et leurs partenaires bancaires. Le sociologue Pierre Brasseur, chercheur associé à l’Université Grenoble-Alpes (laboratoire Pacte), coauteur d’une étude sur le sexcaming et codirecteur d’un numéro spécial de la Revue française de socioéconomie sur les économies de la sexualité, revient pour Libération sur la difficile régulation du travail du sexe en ligne.
OnlyFans a annoncé la semaine dernière vouloir débarrasser sa plateforme des contenus sexuellement explicites, avant de revenir en arrière. Comment peut-on expliquer ce revirement en quelques jours ?
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