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Interview

OnlyFans : «Les plateformes de pornographie génèrent un trafic important mais sont peu régulées»

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Le site OnlyFans a annoncé ce mercredi revenir sur sa décision d’interdire les contenus sexuellement explicites. Pour le sociologue Pierre Brasseur, la plateforme est divisée entre sa volonté de satisfaire ses partenaires bancaires et celle de conserver sa communauté, composée en partie de travailleuses et travailleurs du sexe.
Extrait d'un site pornographique, dans la section de ses vidéos les plus consultées. (Xosé Bouzas/Hans Lucas)
publié le 25 août 2021 à 19h55

L’«Instagram du porno» fait machine arrière. Quelques jours après avoir annoncé sa volonté d’interdire la publication de contenus sexuellement explicites, la plateforme OnlyFans a annoncé ce mercredi avoir «suspendu» ce changement de réglementation, initialement prévu pour le 1er octobre. Le site, qui permet aux utilisateurs de s’abonner aux profils qui les intéressent pour accéder à des contenus payants, espérait avec sa décision initiale s’ouvrir au grand public – et satisfaire les banques qui craignaient de voir leur réputation entachée. Cette volte-face montre les rapports ambigus entre les plateformes qui proposent du contenu X et leurs partenaires bancaires. Le sociologue Pierre Brasseur, chercheur associé à l’Université Grenoble-Alpes (laboratoire Pacte), coauteur d’une étude sur le sexcaming et codirecteur d’un numéro spécial de la Revue française de socioéconomie sur les économies de la sexualité, revient pour Libération sur la difficile régulation du travail du sexe en ligne.

OnlyFans a annoncé la semaine dernière vouloir débarrasser sa plateforme des contenus sexuellement explicites, avant de revenir en arrière. Comment peut-on expliquer ce revirement en quelques jours?

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