C’est un événement mémoriel inédit en France. Ce jeudi, au mémorial de la Shoah, à Paris, s’ouvre un cycle de conférences, préambule en distanciel d’une exposition sur le sort des homosexuels et des lesbiennes dans l’Europe nazie, sous la direction scientifique de l’historienne Florence Tamagne. Pour la première fois dans l’Hexagone, un musée sonde en profondeur l’histoire longtemps passée sous «silence» des persécutions subies par les hommes et femmes homosexuels sous le IIIe Reich, à partir de documents et d’archives jamais montrés de ce côté du Rhin. L’accomplissement également de décennies de lutte pour faire officiellement reconnaître la mémoire de la répression et de la déportation des «triangles roses», pourtant bien documentées depuis une trentaine d’années. Pour Libération, la programmatrice du cycle qui accompagne cette exposition, l’essayiste et militante féministe Suzanne Robichon, aussi partie prenant du collectif Archives et recherches de culture lesbienne, explique son
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Persécution des gays et des lesbiennes : au mémorial de la Shoah, «une reconnaissance tardive mais désormais officielle»
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par Florian Bardou
publié le 15 avril 2021 à 15h32
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