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«Les 400 culs»

Petit traité de l’amour à l’usage des c***ards

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Dans un essai anarcho-ironique, le chercheur Bertrand Fauré invite les lecteurs à considérer que nos choix et nos comportements, aussi «cons» qu’ils puissent paraître, sont motivés par des calculs d’amour.
Peu importe sous quelle forme. Nous voulons être entourés : de jouets sexuels, d’ami·es, d’amant·es, de followers, de fans ou d’adeptes. Pour y parvenir, ainsi qu’il le démontre, tous les moyens sont bons y compris les plus suicidaires. (Ryan J. Lane/Getty Images)
publié le 30 octobre 2021 à 8h20

«Faite pour les connards, la société est aussi en grande partie faite par eux. C’est donc sans surprise qu’elle est très performante pour exterminer les autres espèces.» Dans son Petit Traité de l’amour – récemment publié aux éditions l’Harmattan – Bertrand Fauré s’étonne que la planète soit dirigée par tellement de «connards», prêts, comme Elon Musk, à partir coloniser d’autres planètes. «Tout cela n’est guère rassurant, il faut bien l’avouer.» Chercheur à Toulouse en sciences de l’information et de la communication, Bertrand Fauré ajoute qu’il existe cependant une logique derrière l’absurdité du monde. Cette logique, dit-il, préside à tous nos actes : c’est la «recherche du maximum d’amour».

Peu importe sous quelle forme. Nous voulons être entourés : de jouets sexuels, d’ami·es, d’amant·es, de followers, de fans ou d’adeptes. Pour y parvenir, ainsi qu’il le démontre, tous les moyens sont bons y compris les plus suicidaires. Que ne ferait un «influenceur» pour obtenir des likes ? Une armée embrigadée pour défendre la patrie ? En vue de mieux comprendre les motifs secrets qui président à nos actes – dans toutes les sphères de l