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Travailleurs du sexe

OnlyFans fait marche arrière sur le bannissement du porno

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Après avoir annoncé qu’elle interdirait les contenus sexuellement explicites, la plateforme a indiqué ce mercredi avoir suspendu cette décision. Les travailleuses et travailleurs du sexe avaient dénoncé leur mise au ban de la plateforme.
OnlyFans, lancé en 2016, revendique aujourd'hui 130 millions d'utilisateurs. (Andrew Kelly/REUTERS)
publié le 24 août 2021 à 7h00
(mis à jour le 25 août 2021 à 15h25)

La décision controversée d’OnlyFans n’aura pas tenu une semaine. Surnommée «l’Instagram du sexe», la plateforme avait annoncé la semaine dernière qu’elle comptait interdire ce qui avait fait sa notoriété : les contenus sexuellement explicites. Ce mercredi, elle indique sur Twitter suspendre les nouvelles conditions d’utilisation qui devaient prendre effet à partir du 1er octobre, après de nombreuses plaintes des travailleuses et travailleurs du sexe (TDS). «Onlyfans soutient l’inclusivité et nous allons continuer d’héberger tous les créateurs», a écrit l’entreprise sur Twitter.

En effet, OnlyFans était devenu le support idéal pour les TDS parce que le site leur permettait de contrôler eux-mêmes leur image et leurs interactions avec ceux qui consomment leurs contenus, le site fonctionnant selon le principe suivant : les «fans» peuvent payer pour s’abonner à des profils et accéder à des contenus exclusifs. Plusieurs travailleuses et travailleurs du sexe nous avaient confié leur désarroi après la décision, finalement avortée, de la plateforme de les exclure.

Revenu passif

«Ce qui est plaisant avec ces plateformes, c’est qu’on a beaucoup plus la main sur notre carrière et notre visibilité», expose à Libération Alexis Tivoli, 28 ans et acteur de porno gay depuis sept ans, en plus de son métier dans l’édition. «Quand j’étais en cam [