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Décryptage

Quelles sont les conséquences de la décision de la Cour suprême du Royaume-Uni pour les femmes trans ?

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LGBT +dossier
En choisissant de définir les femmes selon le sexe de naissance, la plus haute juridiction britannique pose plus de questions qu’elle ne donne de réponses.
Une manifestation pour le droit des personnes trans à Londres, le 19 avril. (WIktor Szymanowicz /NurPhoto via AFP)
publié le 26 avril 2025 à 18h34

Au Royaume-Uni, peu importe si votre état civil témoigne que vous êtes une femme, il sera désormais théoriquement possible de remonter à votre naissance pour déterminer si vous pouvez ou non avoir accès à des espaces réservés aux femmes. Vous serez «légalement femme» et «biologiquement mâle», votre «sexe biologique» prenant le pas selon les circonstances sur votre identité devant la loi.

Dans un contexte mondial d’attaques contre les droits des personnes trans, la décision rendue le 16 avril par la Cour suprême du Royaume-Uni a fait l’effet d’une bombe en actant que, dans le cadre de l’Equality Act, une loi antidiscrimination datant de 2010, la définition juridique d’une «femme» relevait du sexe de naissance, et que les mesures antidiscriminations sexistes ne s’appliquaient donc pas aux femmes trans.

Un recul important pour les droits LGBT, même si la plupart des médias, activistes ou personnalités politiques ont pour le moment du mal à jauger ce que cette décision va réellement porter comme conséquences. Là où le gouvernement travailliste, aligné sur ce sujet