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Rivalité féminine: mythe ou réalité?

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L’essai d’Elisabeth Cadoche et d’Anne de Montarlot tente de mettre fin à ce cliché de la «rivalité féminine», qui est à la fois une construction genrée mais également une réalité, qu’il est temps, estiment les autrices, d’affronter.
Les autrices de l'essai, Elisabeth Cadoche et la psychothérapeute Anne de Montarlot, démontrent que la rivalité féminine est très largement la conséquence d’une pensée misogyne intériorisée. (Le Cheveu Blanc)
publié le 16 septembre 2022 à 9h04

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Alors que la littérature féministe abonde actuellement en librairie et aborde à peu près tous les sujets possibles, de la maternité à la fin du patriarcat, voici une thématique qu’elle a pour le moment assez peu exploré, la rivalité féminine. Il est vrai que le terme semble dissonant, à l’heure où l’on lit plutôt des essais célébrant la sororité. Cinq après #MeToo, vaste main tendue de millions de femmes dans le monde, que faire de cette idée que certaines d’entre elles se nuisent, se détestent, se dénigrent ?

On a beau savoir que la sororité est un idéal avant d’être une réalité, et qu’en France comme ailleurs, les mouvements féministes, entre autres, sont en perpétuelle concurrence, l’idée d’une «rivalité féminine» est dérangeante. Sans doute parce qu’elle sous-tend une vision essentialiste des femmes, et que ces dernières n’ont, à notre connaissance, pas de gènes prédisposés à se faire concurrence. Les autrices d’un essai sur