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Libération
Ordi en surchauffe

«Tu veux rencontrer une IA près de chez toi ?» ChatGPT se dévergonde pour des conversations érotiques

Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, a annoncé mardi une mise jour visant à «traiter les utilisateurs adultes comme des adultes». Ces discussions, possibles dès décembre, ne seront accessibles qu’aux comptes des plus de 18 ans dont l’identité aura été vérifiée.

ChatGPT pourra tenir des conversations à caractère érotique avec les utilisateurs adultes vérifiés dès le mois de décembre. (Oleg Elkov/Getty Images)
Publié le 15/10/2025 à 11h33

Elle est chaude et elle n’attend que toi : il sera bientôt possible pour les internautes de tenir des conversations érotiques avec l’IA ChatGPT, a annoncé le PDG d’OpenAI, Sam Altman, sur X mardi 14 octobre. Ce type de contenu ne sera accessible qu’aux utilisateurs adultes vérifiés, et devrait être disponible dès le mois de décembre.

D’ici là, ChatGPT reste insensible à nos avances et répond aux tentatives de flirt qu’il doit «suivre les politiques en vigueur» : «Pour l’instant, je ne peux pas fournir de contenu explicitement érotique ou sexuellement explicite.» Il propose tout de même de «parler de sensualité, de romance, de séduction ou d’intimité de façon plus subtile et élégante». Il faudra s’en contenter.

Cette mise à jour intervient pour honorer le principe de l’entreprise qui veut que «les utilisateurs adultes [soient traités] comme des adultes», énonce Sam Altman sur le réseau social d’Elon Musk.

Nouvelles utilisations de l’IA

Cet assouplissement des règles répond à une demande exprimée par les utilisateurs : ils sont de plus en plus nombreux à voir en l’intelligence artificielle non seulement un outil, mais aussi une confidente, une amie, voire une relation amoureuse de substitution. Une vague sur laquelle surfe OpenAI en proposant cette nouvelle version de l’agent conversationnel : «Si vous voulez que votre ChatGPT vous réponde d’une façon très humaine, ou utilise plein d’emojis, ou agisse comme un ami, ChatGPT le fera», promet le PDG de l’entreprise.

La régulation de l’intelligence artificielle a récemment fait l’objet de débats après une vague de suicides d’adolescents ayant noué des liens avec des agents conversationnels. Aux Etats-Unis, la Californie s’est dotée le 13 octobre d’une loi imposant notamment de vérifier l’âge des utilisateurs, d’afficher des messages d’avertissement réguliers et de prévoir des protocoles de prévention du suicide.

OpenAI assure avoir pris des mesures restrictives pour limiter les risques liés son chatbot, ce qui l’a rendu «moins amusant pour beaucoup d’utilisateurs qui n’avaient pas de problème de santé mentale». Fort de ces nouveaux outils, l’entreprise assure avoir «réussi à atténuer les graves problèmes» de ChatGPT et «pouvoir assouplir les restrictions en toute sécurité dans la plupart des cas». Que les nostalgiques du minitel rose se rassurent : la relève est assurée.