Patrick arrive à grands pas devant l’école Saint-Guillaume de Saint-Alban, dans les Côtes-d’Armor, un peu affolé, puis vite rassuré en apprenant qu’il n’y a rien de grave et que les CP et CM2, où sont scolarisés ses deux petits enfants, ne sont pas concernés. Pour atteindre le joli petit bourg de campagne, «j’ai grillé tous les feux rouges», plaisante le maraîcher, qui a laissé ses légumes en plan pour venir voir sur place, quand il a entendu parler ce vendredi 8 décembre à la radio de 12 enfants en «urgence absolue» à l’école de Saint-Alban.
Un terme de pompiers qui, en effet, ne reflète pas forcément une situation grave, explique aux nombreux journalistes présents Jean-Jacques Perron, médecin chef du Sdis 22 et directeur des secours médicaux de l’opération. «Les enfants allaient bien, ils étaient tous conscients mais il fallait les prendre en charge rapidement. Si on ne faisait rien, il pouvait se passer des choses», détaille-t-il, retraçant les événements, causés selon les premiers constats par le dysfonctionnement d’une chaudière : «Vers 10 h 30, l’enseignante de CE1-CE2 s’est rendu compte que plusieurs élèves présentaient des petits malaises, des petits maux de tête, des petits vomissements et elle a appelé les secours.»
Les pompiers suspectent alors immédiatement une intoxication au monoxyde de carbone et déclenchent le plan Novi, pour «nombreuses victimes». De gros moyens sont mobilisés : 50 sapeurs-pompiers et 4 hélicoptères sont dépê