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A la barre

«Soit vous cédez à l’opinion publique, soit vous faites ce qui est le plus dur : juger», déclare la défense au procès de l’assassinat de Samuel Paty

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Depuis lundi, les avocats de la défense se succèdent à la barre. Dans leurs plaidoiries, les conseils de Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui se sont évertués à casser la qualification d’association de malfaiteurs terroriste, ne correspondant pas, à leurs yeux, aux faits reprochés à leurs clients.
L'avocat Frank Berton au palais de justice de Paris, le 4 novembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 18 décembre 2024 à 21h53

Au cours des sept dernières semaines, le fossé entre les attentes de l’opinion publique (et celles des parties civiles) et la qualification juridique des faits reprochés aux accusés dans l’engrenage ayant abouti à l’assassinat de Samuel Paty n’a cessé de se creuser. A tel point que, lundi 16 décembre, le ministère public a demandé la requalification à la baisse de la moitié des chefs d’infraction retenus, faisant bondir les conseils des parties civiles. «On a entendu parler d’une justice laxiste, pas assez vengeresse, qui ne protège pas la République, nos professeurs, ni nos enfants. Mais vous pensez quoi ? Que le Parquet national antiterroriste (Pnat) protège les terroristes ? On marche sur la tête», a grondé mardi Frank Berton, un des avocats de Brahim Chnina, le père de la collégienne qui a menti au sujet du cours de Samuel Paty. A maintes reprises lors de sa plaidoirie, il s’est adressé à la cour d’assises spécialement composée, chargée de rendre son verdic