En octobre, la Poste lançait une vaste campagne publicitaire dans les médias et en quatre par trois pour «valoriser le dénominateur commun de tous les métiers du groupe : la proximité». C’est ainsi que l’on put lire, dans une de ces réclames, cette vérité : «On ne peut pas délocaliser la proximité.» Certes, mais on peut la sous-traiter, sans grande considération pour les travailleurs qui se retrouvent au bout de la chaîne. Ce que le groupe la Poste ne se prive pas de faire, comme le montrent les conflits sociaux autour de ses sites logistiques de tri des colis.
«C’est le cas de toutes les entreprises du secteur»
Pourquoi ? Dans ses échanges avec Libération, la communication du groupe se montre plutôt sibylline. C’est parce que le marché de la livraison des colis connaît de «fortes variations d’activité» et qu’il est «très concurrentiel» que les filiales DPD et Chronopost confient «une partie de leurs activités à des sociétés prestataires de services, comme c’est d’ailleurs le cas de toutes les entreprises du secteur», avance-t-elle. En février 2021, le PDG de la firme, Philippe Wahl, prenait moins de pincettes. «Certaines des filiales de la Poste ne pourraient pas fonctionner sans sous-traitance», expliquait-il lors d’une audition à l’Assemblée nationale, questionné par le député LFI Eric Coquerel. Ajoutan