Soudain, l’architecte marque un temps d’arrêt, s’immobilise au milieu de la rue. Les yeux levés vers un ciel bleu d’hiver, Philippe Villeneuve désigne de la main, les quatre grues qui s’affairent au-dessus de Notre-Dame de Paris. Légers comme des oiseaux, les engins d’aciers dessinent des lignes graphiques et graciles. «C’est beau, non ?» lâche l’architecte en chef des Monuments historiques qui dirige l’immense chantier de la cathédrale. Après une longue phase de sécurisation et de nettoyage, la restauration de l’édifice a véritablement démarré depuis l’été.
D’ici quelques mois, la nouvelle flèche s’élancera dans le ciel de Paris, copie de celle érigée au XIXe siècle par Eugène Viollet-le-Duc. La restauration du monument se fait à l’identique. Prudemment, sans audace intempestive. Mais conformément aux règles internationales en matière de reconstruction de monuments historiques même si certains le regrettent.
Interview
Quand on le croise ce jour-là, Philippe Villeneuve rentre de l’Assemblée nationale. Avec le général Jean-Louis Georgelin, l’autre «patron» du chantier, président de l’établissement public en charge de la cathédrale, ils ont planché devant un groupe de travail d’une vingtaine de députés de la commiss