Trois semaines après le plus important naufrage de migrants dans la Manche, le parquet de Paris a officiellement identifié 26 victimes sur les 27 corps repêchés. Parmi elles, Maryam, Husain, Kazhall, Muhamad... L’investigation a nécessité les efforts combinés de la Croix rouge et de la cellule d’identification des victimes de la gendarmerie. La première avait la charge de retracer la vie des victimes à l’aide de passeports, de photos ou de demandes d’asile, tandis que la deuxième analysait les données récoltées sur les corps, l’ADN, les empreintes, les dents.
Libération a enquêté sur les parcours de ces dix-sept hommes, sept femmes, deux adolescents et une enfant morts noyés. Notre journaliste spécialiste des questions migratoires, Gurvan Kristanadjaja, s’est rendu sur place. Il raconte.
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D’après les associations à Calais, ce genre de drame pourrait se reproduire une fois la météo calmée. Selon François Guennoc, vice-président de l’Auberge des migrants, les exilés préfèrent «mourir d’un seul coup que mourir à petit feu à Calais.»