Mardi 31 octobre au matin, profitant de la basse mer, quatre tracteurs arpentent sans relâche la longue plage qui forme le rivage de Combrit Sainte-Marine, dans le sud du Finistère. Avec leurs remorques, ils convoient du sable pioché à Pen Morvan, où il s’accumule, jusqu’au Treustel, où il recule. Déposé en tas, le sédiment est ensuite poussé dans la dune par une tractopelle, pour la recharger.
Le week-end dernier, la tempête Céline a encore grignoté le cordon dunaire, jusqu’à 2 mètres. Ici et là, «la mer est passée un peu par-dessus, c’est inquiétant», fait voir Brigitte Le Gall-Le Berre, la première adjointe. A certains endroits, la dune ne fait plus que 4 mètres de large maximum, soupire l’élue de 63 ans, qui la voit fondre depuis son enfance. Ces dernières années, avec le climat qui se corse, l’érosion de la côte sableuse s’est accentuée. Malgré les oyats plantés pour essayer de retenir le sable, malgré le retrait des pins et des bunkers, «plus ça va, plus elle s’amenuise, elle perd du volume à chaque tempête», rapporte l’élue combritoise.