C’est l’histoire d’un projet grandiose, deux tours jumelles hautes comme la tour Eiffel – à un mètre près –, avec penthouses et piscine panoramique, plateaux de bureaux, hôtel 5 étoiles et boutiques de luxe. L’histoire d’un nouveau quartier, doté d’une esplanade arborée et d’un accès à la Seine, où tout ne serait que calme, luxe et volupté, à en croire un film publicitaire toujours visible. L’histoire, en réalité, d’un effroyable gâchis.
Lundi, Paris la Défense (PLD), l’établissement public qui gère le quartier d’affaires des Hauts-de-Seine, a annoncé avoir mis un terme à l’opération, près de quatorze ans après son lancement par le promoteur russe Emin Iskenderov, 45 ans, PDG du groupe immobilier Hermitage. «Le conseil d’administration a décidé à l’unanimité que la situation ne permettait pas de conclure de promesses de vente avec la société Hermitage dans des conditions acceptables pour l’établissement public, eu égard notamment à l’absence de garanties financières et techniques fournies par le porteur de projet», a-t-il indiqué dans un communiqué. «Il est mis un terme définitif au projet», confirme Pierre-Yves Guice, le directeur général de Paris la Défense (PLD), auprès de Libération.
Dévoilées en grande pompe lors du Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim) à Cannes en 2009, les «Twin Towers» de l’Europe ont attiré de grands noms : l’architecte b