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Libération
Récit

Tours Hermitage : du mirage au plantage

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Le conseil d’administration de Paris la Défense a mis un terme au projet de «twin towers» de luxe en bord de Seine, chantier pharaonique lancé en 2008. Une décision contestée par le promoteur russe.
Maquette du projet architectural de Paris-La-Défense au Marché international des professionnels de l’immobilier, en mars 2009 à Cannes. (Valery Hache/AFP)
publié le 7 janvier 2022 à 6h26

C’est l’histoire d’un projet grandiose, deux tours jumelles hautes comme la tour Eiffel – à un mètre près –, avec penthouses et piscine panoramique, plateaux de bureaux, hôtel 5 étoiles et boutiques de luxe. L’histoire d’un nouveau quartier, doté d’une esplanade arborée et d’un accès à la Seine, où tout ne serait que calme, luxe et volupté, à en croire un film publicitaire toujours visible. L’histoire, en réalité, d’un effroyable gâchis.

Lundi, Paris la Défense (PLD), l’établissement public qui gère le quartier d’affaires des Hauts-de-Seine, a annoncé avoir mis un terme à l’opération, près de quatorze ans après son lancement par le promoteur russe Emin Iskenderov, 45 ans, PDG du groupe immobilier Hermitage. «Le conseil d’administration a décidé à l’unanimité que la situation ne permettait pas de conclure de promesses de vente avec la société Hermitage dans des conditions acceptables pour l’établissement public, eu égard notamment à l’absence de garanties financières et techniques fournies par le porteur de projet», a-t-il indiqué dans un communiqué. «Il est mis un terme définitif au projet», confirme Pierre-Yves Guice, le directeur général de Paris la Défense (PLD), auprès de Libération.

Dévoilées en grande pompe lors du Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim) à Cannes en 2009, les «Twin Towers» de l’Europe ont attiré de grands noms : l’architecte b