«Ça n’est en rien une réponse au problème de drogue dans les quartiers ! Ça va simplement ajouter de la violence sociale à la violence sociale. C’est une mesure totalement discriminatoire et purement électoraliste», réagit Emmanuel Patris, de l’association Un centre-ville pour tous, qui se bat à Marseille pour faire respecter le droit à des logements dignes. La semaine dernière, les déclarations dans la Provence de Lionel Royer-Perreaut, conseiller départemental LR, maire des 9e et 10e arrondissements de Marseille, président de 13 Habitat, plus gros bailleur social des Bouches-du-Rhône (plus de 34 000 logements), ont fait bondir.
A l’image de son alter ego niçois Côte d’Azur Habitat, l’élu a annoncé d’ici peu la signature d’une convention avec le parquet et la préfecture de police. Une collaboration qui devrait permettre au bailleur d’être informé de la condamnation d’un locataire pour trafic de stupéfiants afin de faciliter son expulsion et celle de sa famille ou de ses proches du logement occupé.
Un contrat de location déjà modifié
«Dans ces quartiers, il y a des habitants qui subissent la double peine, celle de la grande précarité et de l’insécurité. Alors qu’ils aspirent à la tranquillité. Moi, bailleur social, je me dois de protéger la qualité de vie des honnêtes gens. Ce n’est pas leur destin que de vivre avec des trafiquants !» se justifie le président de 13 Habitat. Il assure que la sanction ne sera pas systématique et que des rappels à l’ordre seront donnés au préalable. Mais insist