«C’est un été noir», déplore Claire Millot, de l’association Salam, qui distribue des repas aux migrants à Calais, Dunkerque et Grande-Synthe. Dans la nuit du 11 au 12 juillet, 4 candidats à l’exil vers la Grande-Bretagne mouraient en mer au large du cap Gris-Nez. A bord de l’embarcation partie du Boulonnais, qualifiée d’«épave» par le préfet du Pas-de-Calais, une soixantaine de personnes. Un boudin du semi-rigide s’est dégonflé.
Nouveau décès le 17 juillet, au large de Gravelines, où 72 personnes se serraient dans un bateau surchargé. Puis le 19 juillet, 86 personnes sur un canot pneumatique de fortune, un mort – probablement par asphyxie après avoir été piétiné. Le 27 juillet, une jeune femme de 21 ans, qui tentait la traversée avec son frère, ses deux sœurs et ses parents, perdait la vie au large de Calais. Le 11 août, 2 morts encore, en face de la cité portuaire.
Disparition
A ce sombre bilan, le Secours catholique de Calais ajoute deux autres drames, qui ne figurent pas dans le décompte officiel mené par les autorités. Eux ne sont pas morts en mer en tentant de rallier l’Angleterre, mais sur terre : un bébé de onze mois atteint d’une grave maladie génétique, Mohammed, décédé subitement le 29 juillet, peu après son arrivée à Calais où ses parents s’apprêtaient à tenter le dangereux passage sur les flots ; un demandeur d’asile soudanais, Nasreddine, tombé le 2 août dans un canal de la ville, dans des circonstances encore p