L’avalanche de coups de rabot a commencé dès son investiture. Dans la soirée du 20 janvier, Donald Trump fait le show depuis la scène de la Capital One Arena à Washington et paraphe frénétiquement 46 décrets. En un coup de stylo, le nouveau locataire de la Maison Blanche met en péril la lutte contre le VIH dans le monde entier : il entérine le retrait des Etats-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ordonne la suspension, pour une durée de quatre-vingt-dix jours, de toute aide américaine à l’étranger, notamment par le biais de l’agence d’aide au développement USaid.
Ce qui scelle, par la même occasion, le sort du Plan d’urgence du président pour la lutte contre le sida (Pepfar), qui assure l’approvisionnement en traitements antirétroviraux. La saignée ne fait que commencer : dans les semaines qui suivent, le National Institutes of Health, plus gros financeur de la recherche américaine dans le domaine de la santé, annonce des coupes