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Libération
Le billet de Sabrina Champenois

Tu roules en Tesla, tu roules pour Musk

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On peine à compatir au blues des conducteurs qui ont choisi d’acheter une voiture du groupe américain, même si rien ne justifie le vandalisme dont certains ont été victimes.
Des manifestants protestent devant un magasin Tesla lors d'une journée nationale de mobilisation contre le constructeur automobile à New York, le 1er mars 2025. (Eduardo Munoz/REUTERS)
publié le 6 mars 2025 à 7h17

Serait-on au bord de l’ADCT – acronyme d’Association de défense des conducteurs de Telsa ? Ou du CRPT – Comité de réhabilitation des propriétaires de Tesla ? Depuis l’élection de Trump, il y a trois mois (mais une éternité en ressenti), détenir une voiture produite par le groupe d’Elon Musk serait devenu un enfer, qui va de la désapprobation jusqu’à l’agression physique en passant par le vandalisme. Au point que certains jettent l’éponge, comme le raconte le New York Times dans son édition du 3 mars. Le quotidien prend l’exemple d’une thérapeute familiale qui a décidé de changer de voiture après s’être vue «traiter de nazie» (en référence au salut effectué par Musk lors de l’investiture) sur le parking d’un supermarché. En attendant de la revendre, elle l’a décorée de l’autocollant contrit «J’ai acheté cette voiture avant qu’Elon ne devienne fou» qui cartonne depuis que