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Libération
Reportage

«Un fusil pour quoi faire ?» : ces Calédoniens qui tentent de calmer le jeu

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L’état d’urgence a été décrété pour contenir la flambée de violences qui touche la Nouvelle-Calédonie depuis le début de la semaine. Dans ce contexte tendu, de nombreux habitants, indépendantistes comme les autres, tentent d’apaiser les esprits pour éviter l’engrenage.
A Nouméa, le 16 mai. (Théo Rouby/AFP)
par Théo Rouby
publié le 16 mai 2024 à 11h50

Voilà l’une des rares images positives qui circulent sur les réseaux sociaux ces derniers jours en Nouvelle-Calédonie. On y voit des militants kanaks qui déroulent une banderole marquée d’un slogan : «Oui au pari de l’intelligence.» La scène a été saisie jeudi 16 mai au matin par une journaliste de Nouvelle-Calédonie la Première, à l’entrée du quartier de Robinson au Mont-Dore. Dans cette commune du Grand Nouméa, un gendarme a été tué par balles la nuit précédente.

Le contexte reste tendu et incertain dans la foulée du vote du projet de loi sur l’élargissement du corps électoral par l’Assemblée nationale. De nombreux Calédoniens, souvent armés, ont dressé des barrages à travers la capitale et le «Caillou» compte ses premiers morts. Mais ces derniers jours, beaucoup de Calédoniens s’emploient aussi à calmer le jeu pour éviter l’engrenage. Et ce, quelle que soit leur sensibilité politique.

«Si tu tires dans un groupe après, c’est fini»

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