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«Un moment de stress phénoménal» : quand les demandes d’aménagements aux examens sont refusées aux élèves présentant des troubles dys

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En plus de mettre en péril la réussite au brevet ou au bac, le refus d’aménagements comme le tiers-temps ou l’ordinateur est une source de stress supplémentaire. Pour les obtenir, les parents n’hésitent plus à se tourner vers le Défenseur des droits ou vers la justice.
En France, les troubles dys concernent près de sept millions de personnes, soit près de 10% de la population française, et un million d’enfants, ce qui correspond à un à deux enfants par classe. (Sébastien Bozon /AFP)
publié le 26 juin 2025 à 6h00

Qui dit brevet ou bac dit évidemment boule au ventre. Mais pour Margot (1), 16 ans, dont la dyslexie a été diagnostiquée en CE1, au stress ponctuel des examens s’ajoute, à chaque épreuve, un sentiment d’anxiété plus profond : aura-t-elle droit à son ordinateur et à son logiciel prédicteur de mots ? Bénéficiera-t-elle d’un tiers-temps ? Pourra-t-elle composer dans une salle à part, à effectif réduit ? L’année dernière, l’adolescente avait découvert à son arrivée dans la salle d’examen du brevet blanc, à un mois de l’épreuve officielle, qu’aucun des aménagements demandés ne lui avait été accordé.

«J’étais hyperstressée parce que sans mon ordinateur ni mon tiers-temps, je savais que j’allais avoir une mauvaise note alors qu’elle compte fort dans la moyenne. J’ai commencé à imaginer : et s’il était trop tard et que c’était pareil au brevet ? Je me suis dit que je n’allais jamais avoir mon examen.» L’adolescente lève alors la main et demande à sa professeure principale, qui surveille l’épreuve, de pouvoir avoir accès à ces aides précieuses. «J’ai dû batailler seule alors que l’épreuve avait commencé», confie l’adolescente scolarisée dans un collège privé sous contrat de l’académie de