Qui dit brevet ou bac dit évidemment boule au ventre. Mais pour Margot (1), 16 ans, dont la dyslexie a été diagnostiquée en CE1, au stress ponctuel des examens s’ajoute, à chaque épreuve, un sentiment d’anxiété plus profond : aura-t-elle droit à son ordinateur et à son logiciel prédicteur de mots ? Bénéficiera-t-elle d’un tiers-temps ? Pourra-t-elle composer dans une salle à part, à effectif réduit ? L’année dernière, l’adolescente avait découvert à son arrivée dans la salle d’examen du brevet blanc, à un mois de l’épreuve officielle, qu’aucun des aménagements demandés ne lui avait été accordé.
«J’étais hyperstressée parce que sans mon ordinateur ni mon tiers-temps, je savais que j’allais avoir une mauvaise note alors qu’elle compte fort dans la moyenne. J’ai commencé à imaginer : et s’il était trop tard et que c’était pareil au brevet ? Je me suis dit que je n’allais jamais avoir mon examen.» L’adolescente lève alors la main et demande à sa professeure principale, qui surveille l’épreuve, de pouvoir avoir accès à ces aides précieuses. «J’ai dû batailler seule alors que l’épreuve avait commencé», confie l’adolescente scolarisée dans un collège privé sous contrat de l’académie de