A peine plus de trois semaines après la mort de Lorenzo Menardi, un apprenti maçon de 15 ans, tué sur un chantier près de Nice ; et moins de dix jours après la mort de trois maçons qui travaillaient sur un chantier à Pommard en Côte-d’Or, écrasés dans l‘effondrement d’un mur de pierres, c’est au tour d’un lycéen de 17 ans, de mourir d’un accident du travail dans une usine de Semur-en-Brionnais, en Saône-et-Loire.

Selon les informations de l‘hebdomadaire local la Renaissance, l‘adolescent était, vendredi 16 mai, en plein travail dans cette entreprise dans laquelle il est salarié lorsqu’une poutre de 500 kilos lui est tombée dessus, compressant son torse. Après avoir été pris en charge par les pompiers de Marcigny, le jeune homme, qui s’apprêtait à passer son baccalauréat, a rapidement été transporté par hélicoptère à l‘hôpital de Lyon Sud, détaille le média local. Il a succombé deux jours plus tard, le dimanche 18 mai.

Le maire de Semur-en-Brionnais, François Antarieu, contacté par Libération, précise que l‘adolescent, en bac pro, «se destinait à ce métier [de métallurgiste]». «Il allait intégrer la formation des Compagnons du devoir à la rentrée pour une formation de métallurgiste. Il avait beaucoup de talent, une vraie passion et une réelle expertise. C’est une immense perte», a-t-il poursuivi. Dans un message destiné à tous les habitants de la commune, la mairie souligne «qu’un petit ange s’en est allé».

Le parquet de Mâcon indique qu’une enquête «du chef d’homicide involontaire dans le cadre du travail» a immédiatement été ouverte, et que «les investigations menées par les services de la gendarmerie et de l‘inspection du travail sont actuellement en cours».

Mais selon l‘édile, cet accident dans «cette petite TPE de métallerie, comme il en existe beaucoup dans la région restera difficile à expliquer». Il sera d’après lui difficile de savoir «ce qui a pu se passer sur ce poste de travail où il a fait des dizaines et des dizaines de fois tous ces gestes qu’il maîtrisait totalement».

Mise à jour à 20 h 34, avec les déclarations du parquet de Mâcon.