La colère gronde dans les rangs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), dédiée, au sein du ministère de la place Vendôme, à la prise en charge de quelque 130 000 mineurs sous main de justice. L’intersyndicale – SNPES, CGT, Unsa SPJJ, CFDT – appelle à la grève, mercredi 14 août, espérant peser face à ce qu’elle considère être «un plan social sans précédent». Celui-ci naît le 31 juillet, dans la torpeur estivale et alors que la «trêve olympique» vient de commencer, quand la directrice de la PJJ, Caroline Nisand, explique à l’oral aux directeurs régionaux et organisations syndicales que «certains imprévus budgétaires touchent directement la masse salariale». Ces propos sont rapportés dans un premier communiqué des organisations représentatives, publié le lendemain de la réunion. Selon la même source, il est question d’«économies de l’ordre de 1,6 à 1,8 million d’euros» ce qui représenterait, d’après les calculs des syndicats, «environ 500 emplois de contractuels», pourtant «essentiels au fonctionnement de la PJJ».
«Mission d’évaluation»
En clair : les contrats arrivant à échéance au 31 août ne seront pas renouvelés. Certaines personnes ont d’ores et déjà reçu une notification en ce sens «alors qu’ils étaient en vacances et s’attendaient à être reconduits», regrette auprès de Libération la secrétaire générale de l’Unsa SPJJ, Béatrice Briout. «C’est déplorable d’un point de vue humain», ajoute-t-elle. D’autant plus que le dé