Avec cette «Marianne de l’avenir», affichant un regard paisible, les cheveux se confondant avec une zone végétalisée, le but était de «participer au récit de l’urgence climatique sans tomber dans quelque chose d’anxiogène». Un «en même temps» dessiné par le graphiste Olivier Balez. En visite à l’imprimerie de La Poste de Boulazac (Dordogne) ce mardi 7 novembre, le président de la République Emmanuel Macron a dévoilé le visage de la nouvelle Marianne : symbole de la transition écologique, elle va orner les timbres d’usage courant à partir du 13 novembre prochain. «C’est la Marianne de la transition écologique, son long cou en diagonale symbolise l’élan vers l’avenir», a détaillé Olivier Balez.

Installée depuis 1970 à Boulazac, près de Périgueux, l’imprimerie du timbre, la seule en France, emploie environ 400 salariés, dont des graveurs et dessinateurs. Chaque année, près d’un milliard de timbres français sortent de ses rotatives, qui produisent également pour d’autres pays, notamment le Japon. À chaque changement de quinquennat, il est de tradition que le nouveau président sélectionne le timbre d’usage courant de son mandat. Cette tradition a toujours été maintenue sous la Ve République. Il faut attendre 1997 pour que, sous Jacques Chirac, Marianne soit enfin dessinée par une femme, Eve Luquet. Et 2005 pour que son visage, émergeant d’une plante, reflète des préoccupations environnementales encore bien actuelles.

Le président de la République a par ailleurs salué la «transformation» de La Poste, un «défi immense avec tous les changements d’usage de notre époque». Il y a 15 ans encore, les lettres représentaient 70 % du chiffre d’affaires de La Poste, alors qu’aujourd’hui elles ne comptent plus que pour 16 %, a souligné le PDG du groupe Philippe Wahl.

«Vous avez su faire de ces défis des leviers de transformation, en créant de nouveaux emplois, de nouvelles opportunités», avec notamment l’expansion des colis, de la banque postale ou des services auprès des personnes âgées, a assuré le président Macron devant les salariés de l’usine et des élus locaux.