C’est l’histoire d’une multinationale qui pollue l’air, les sols et les rivières, impunément, depuis des années. Ce samedi 14 octobre, un an après une dernière manifestation, plusieurs associations se sont donné rendez-vous à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Elles exigent la suspension administrative de l’entreprise Yara, le poids lourd mondial des engrais de synthèse, située à quelques kilomètres de là sur les bords de Loire, à Montoir-de-Bretagne.
Sous un ciel gris qui s’est retenu de verser, Marie-Aline Le Cler, la présidente de l’Association dongeoise des zones à risque et du PRTT (ADZRP), a rappelé devant environ 400 manifestants : «Il est des anniversaires que l’on ne préférerait pas fêter.» Car l’affaire Yara n’est pas nouvelle et la mobilisation a des airs de déjà-vu. Propriété du géant norvégien de l’industrie chimique, cette usine est classée Seveso «seuil haut», en raison de ses stocks de nitrate d’ammonium, la substance qui a fait sauter le site AZF de Toulouse en 2001 et le