Menu
Libération
Interview

Vacances des agriculteurs : «Le métier doit se départir de son image d’enfermement et banaliser la possibilité de vivre tel un salarié»

Article réservé aux abonnés
De plus en plus de jeunes agriculteurs veulent faire de leur métier une profession comme une autre en prenant des congés d’été. Un impératif pour «rompre avec le malaise agricole», explique François Purseigle, sociologue spécialiste du monde agricole.
Sarah Clergeot, 23 ans, fait régulièrement des remplacements dans l'exploitation de Pierre-Yves Bart, dans le Doubs. (Raphaël Helle/Libération)
publié le 14 août 2024 à 14h37

Même si l’été n’est pas d’ordinaire synonyme de mise sur pause de l’activité, les jeunes agriculteurs sont de plus en plus nombreux à décider de prendre la clé des champs. Ils ont davantage recours aux services de remplacement, une solution pour «rompre avec le malaise agricole» et conquérir une «certaine forme de parité» avec les autres travailleurs de leur génération, explique à Libération le sociologue des mondes agricoles François Purseigle, professeur à l’Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse (Agro Toulouse).

L’existence des services de remplacement est-elle un frein en moins pour les jeunes agriculteurs qui souhaitaient s’installer ?

Les vacances sont dorénavant un facteur central de négociation au moment de l’installation et lors de l’accès à la profession. Aujourd’hui, peu d’agriculteurs s’installent seuls. Et si l’on fait le choix de rentrer dans ce métier, on va d’abord négocier avec ses associés afin de pouvoir partir régulièrement en vacances, service de remplacement présent sur place ou non. Ce di