Même si l’été n’est pas d’ordinaire synonyme de mise sur pause de l’activité, les jeunes agriculteurs sont de plus en plus nombreux à décider de prendre la clé des champs. Ils ont davantage recours aux services de remplacement, une solution pour «rompre avec le malaise agricole» et conquérir une «certaine forme de parité» avec les autres travailleurs de leur génération, explique à Libération le sociologue des mondes agricoles François Purseigle, professeur à l’Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse (Agro Toulouse).
L’existence des services de remplacement est-elle un frein en moins pour les jeunes agriculteurs qui souhaitaient s’installer ?
Les vacances sont dorénavant un facteur central de négociation au moment de l’installation et lors de l’accès à la profession. Aujourd’hui, peu d’agriculteurs s’installent seuls. Et si l’on fait le choix de rentrer dans ce métier, on va d’abord négocier avec ses associés afin de pouvoir partir régulièrement en vacances, service de remplacement présent sur place ou non. Ce di