Rien qu’à vue d’œil, les abords de la tour Eiffel manquent de touristes et peu de gens déambulent dans les rues qui entourent la Dame de fer. «Avant le Covid, il y avait beaucoup de monde, parce que c’est le lieu le plus connu de France», rappelle Hassan, vendeur ambulant depuis un an et demi dans le quartier. En temps normal, ce Sénégalais de 28 ans passe quelque sept heures par jour dehors, à vendre des tours Eiffel miniatures. Les cinq porte-clefs à un euro et la grande figurine à cinq euros. Mais, depuis quelques mois, il a divisé son temps de travail par deux. «Ça ne sert à rien de rester trop longtemps maintenant. Avec ce temps et la pandémie, on risque de tomber enrhumé pour rien, sans avoir vendu plus d’objets», explique-t-il derrière son masque blanc, au pied du célèbre monument, actuellement interdit au public.
L’an dernier, après trois mois de confinement, la tour Eiffel avait pu rouvrir fin juin avec de nouvelles normes sanitaires, avant de refermer à l’automne. Escaliers et ascenseurs sont toujours inaccessibles jusqu’à nouvel ordre. Et les frontières françaises restent infranchissables pour les personnes ne résidant pas dans l’Union européenne depuis l