Après les violences urbaines de l’été 2023, les parents ont été montrés du doigt. «Quand on a des enfants, on en est responsable», avait ainsi martelé Marine Le Pen, appelant à durcir la responsabilité pénale des parents. Ce que le gouvernement, dans sa réponse aux émeutes, s’est empressé de faire. Mais à côté de ce volet répressif, la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, avait promis un grand «plan d’accompagnement à la parentalité». Partant du constat, dressé par l’Inspection générale de l’administration, que 30 % des participants aux révoltes étaient mineurs et 60 % issus de familles monoparentales ou de parents séparés.
Ce plan, Amar Henni a décidé de le mettre en œuvre sans attendre, à l’échelle du département de l’Essonne, son terrain d’action et laboratoire de recherche depuis une vingtaine d’années. Docteur en anthropologie, cet éducateur chevronné, qui dirige le Centre de