Dans l’interminable volée de marches qu’il faut gravir pour s’extirper de la fourmilière du métro à Porte de la Chapelle, on talonne, sans grande surprise, quatre supportrices olympiques. Fanions rouges encore sagement enroulés dans les sacs mais bonnets mi-phrygiens mi-clitoris de sortie, leurs sautillements outrepassent la barrière de la langue : elles frémissent déjà d’impatience à l’idée d’assister, dans moins d’une heure, à la finale du double masculin de badminton qui opposera leur pays, la Chine, à la Corée du Sud. Au moment où la lumière du jour nous frappe enfin la rétine, on fait la girouette. Un escadron de gendarmerie sur la droite. Une équipe de policiers sur la gauche. Si les lieux sont si bien gardés, c’est que l’Arena de Porte de la Chapelle (qui accueille aussi les épreuves de gymnastique rythmique), se trouve à moins d’une encablure de là. Seule infrastructure neuve construite dans Paris intra-muros dans le cadre des Jeux, l’Adidas Arena – dont la référence à la marque aux trois bandes sur la façade est drapée le temps des JO – est une des pierres angulaires du méga-projet de transformation du quartier, chiffré à 500 millions d’euros, i
Ripolinage
A Paris, le nouveau visage olympique de la Porte de la Chapelle accusé d’être un cache-misère
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La Porte de la Chapelle vue du toit de l'Adidas Arena à Paris, fin mars. (Denis Allard/Libération)
par Margaux Gable
publié le 8 août 2024 à 18h37
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