Le 25 juillet 2019, la station météo de Paris Montsouris enregistrait un pic de chaleur record à 42,6°C. Des épisodes appelés à s’intensifier dans les prochaines décennies, au risque que la capitale, très minérale et hyperdense, devienne invivable, en particulier pour ceux qui habitent sous les toits, près du périphérique ou le long des grands axes de circulation, très exposés au phénomène des «îlots de chaleur urbain».
D’après les projections de Météo France, l’été caniculaire de 2003, qui a causé plus de 1 000 morts à Paris, sera par exemple un été «normal» en 2040. Or, autant le bâti ancien d’avant 1945 est relativement bien adapté à la nouvelle donne climatique (murs épais permettant de stocker la fraîcheur en été, configurations traversantes favorisant une ventilation naturelle, volets et persiennes), autant celui d’après-guerre apparaît vulnérable à la hausse des températures, qu’il s’agisse des bureaux aux façades en verre réfléchissantes ou du parc de logements alors conçu en priorité pour garantir le confort d’hiver…
Décryptage
Adapter la ville au changement climatique, tel est donc l’enjeu du nouveau Plan local d’urbanisme «bioclimatique» qui sera discuté le 16 novembre lors du Conseil de Paris, quelques jours après la clôture de l