Le samedi 16 novembre, la soirée bat son plein au Sacré Spot, un restaurant et bar à chicha implanté au cœur des puces de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, quand des policiers font irruption dans la salle, passent les menottes au gérant et l’embarquent, sous les yeux médusés des clients. A première vue, l’affaire est banale : le propriétaire, Alioune G., 47 ans, a été interpellé pour une simple infraction à «la réglementation sur les ERP [établissements recevant du public, ndlr]» et l’absence de «détention d’une licence» l’autorisant à vendre de l’alcool, comme le détaille une source policière. Elle précise que «la garde à vue a été prise dans le cadre d’une enquête préliminaire menée avec le parquet pour déterminer l’existence de qualifications pénales. Le gérant a été libéré mais les investigations se poursuivent».
En réalité, l’affaire du Sacré Spot embarrasse jusqu’au maire de la ville, le socialiste Karim Bouamrane. Et jette une ombre sur le parcours étincelant de ce quinqua ambitieux, chouchou de la presse internationale qui voit en lui un Obama français, dont le nom circulait cet été