Accusé d’aggraver la crise du logement en retirant nombre de locations du marché, sous le feu des parlementaires qui veulent réduire la niche fiscale attachée aux meublés de tourisme, Airbnb soigne particulièrement son image avant les Jeux olympiques de cet été. Côté pile, le sponsor officiel de Paris 2024 a lancé une campagne de pub sans précédent dans les médias ; côté face, la firme américaine en fait des tonnes sur sa contribution au pouvoir d’achat des Français, au développement des «territoires» et au renflouement des finances publiques hexagonales.
Locataires en galère
Exemple de cette communication calibrée : «Airbnb est une innovation fantastique qui contribue à soutenir la croissance des économies locales et à aider des centaines de milliers de familles à faire face à l’augmentation du coût de la vie en leur permettant de louer leur bien lorsqu’ils sont absents», commentait Clément Eulry, le nouveau directeur de sa filiale française, lors de sa nomination début janvier. Ainsi, selon une étude commandée au cabinet Deloitte, les propriétaires franciliens louant leur logement sur la plateforme pendant les deux semaines des