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Marché locatif

Airbnb et les JO  : pour l’immobilier, un ruissellement au compte-gouttes

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JO Paris 2024dossier
Malgré les promesses de la multinationale américaine, sponsor officiel des Jeux olympiques, les retombées pour le secteur se révèlent très inférieures aux attentes.
Selon Droit au logement, «58 % du parc locatif parisien est détenu par des propriétaires de 5 logements et plus». (Jean-Michel Delage/Hans Lucas)
publié le 11 avril 2024 à 7h12

Accusé d’aggraver la crise du logement en retirant nombre de locations du marché, sous le feu des parlementaires qui veulent réduire la niche fiscale attachée aux meublés de tourisme, Airbnb soigne particulièrement son image avant les Jeux olympiques de cet été. Côté pile, le sponsor officiel de Paris 2024 a lancé une campagne de pub sans précédent dans les médias ; côté face, la firme américaine en fait des tonnes sur sa contribution au pouvoir d’achat des Français, au développement des «territoires» et au renflouement des finances publiques hexagonales.

Exemple de cette communication calibrée : «Airbnb est une innovation fantastique qui contribue à soutenir la croissance des économies locales et à aider des centaines de milliers de familles à faire face à l’augmentation du coût de la vie en leur permettant de louer leur bien lorsqu’ils sont absents», commentait Clément Eulry, le nouveau directeur de sa filiale française, lors de sa nomination début janvier. Ainsi, selon une étude commandée au cabinet Deloitte, les propriétaires franciliens louant leur logement sur la plateforme pendant les deux semaines des