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Libération
Reportage

Après le Covid, les citadins voient l’avenir en vert

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En quête de verdure depuis la crise sanitaire, de nombreux Franciliens ont troqué la vie urbaine pour la campagne. Dans l’Indre, malgré quelques bémols, les néoruraux s’adaptent à leur nouveau quotidien.

Sur la route de Vigoux, le 25 février. (Ludovic Combe/Libération)
Publié le 15/03/2021 à 20h32

Quitter la banlieue parisienne pour s’installer à Vigoux, un village isolé dans le sud de l’Indre… En novembre, quand Gabriel et Lucie, designers parisiens, tombent sur l’annonce immobilière d’une maison située au cœur de cette commune de 460 habitants, ils n’hésitent pas. Quelques semaines plus tard, les quadragénaires et leur fille de 3 ans posent leurs valises dans cette grande bâtisse aux volets bleus et à la façade grisaillée par le temps. Désormais, le son du clocher a remplacé les klaxons dans leur rue, pour le plus grand plaisir de Lucie. Ils ne sont pas les seuls à avoir décidé de sauter le pas.

Symptomatique de cette nouvelle génération de citadins en quête de verdure, ce couple fait partie des 88 nouvelles familles enregistrées par le département en 2020. Dès 2012, la municipalité de Châteauroux, préfecture de l’Indre, a mis en place un dispositif d’accueil pour séduire de nouveaux arrivants. Et pour cela, tous les moyens sont bons : publicités dans le métro parisien, afterworks hebdomadaires organisés par la mairie (quand la situation sanitaire le permettait encore) ou encore week-ends découverte personnalisés. Plus qu’une opération séduction, l’agglomération se vante d’offrir à chaque famille un accompagnement «sur mesure» pour faciliter son installation. «Si quelqu’un trouve un travail à Châteauroux, nous mettons en œuvre un dispositif d’accompagnement pour que son conjoint trouve aussi une activité sur place. Si le couple a un enfant, nous le c