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Ma cité va craquer

Au Salon des maires, des élus de banlieue en appellent à l’Etat face à la «dégradation sociale»

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L’association Ville et Banlieue réclame plus de moyens pour faire face à la paupérisation des habitants, touchés par l’inflation, et à l’ampleur des besoins sociaux. Le ministre de la Ville, Olivier Klein, estime lui que les communes fragiles ne sont pas perdantes.
Le Salon des maires 2022 au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, le 22 novembre. (Marie Rouge/Libération)
publié le 23 novembre 2022 à 21h41

Est-ce parce qu’ils se sentent mis au ban qu’ils ont choisi de donner rendez-vous à la presse dans un café à l’écart de l’effervescence du Salon des maires, qui se tient dans le Parc des expositions de la porte de Versailles ? Mercredi matin, plusieurs élus représentant l’association Ville et Banlieue ont tenté de faire entendre leur voix. Leurs problèmes sont à la fois communs et singuliers. Communs, car les maux qui touchent les 35 000 communes françaises les frappent aussi, à commencer par la hausse des prix de l’énergie. Singuliers car ces élus doivent faire face à «un double défi : la dégradation sociale, conjuguée à des moyens en baisse», comme l’a résumé Gilles Leproust, maire PCF d’Allones (Sarthe), élu en juin président de cette association non partisane, qui représente une cinquantaine de villes.

«Poudre de perlimpinpin»

D’un côté, «de plus en plus d’habitants ont du mal à payer leur loyer, leurs charges, la cantine», de l’autre «nous faisons face à une hausse des prix de l’énergie, de l’alimentation – si nous voulons continuer à fournir une restauration municipale de qualité –, et des salaires des employés qui assurent les missions de service public», ajoute celui qui est aussi vice-président de l’Association des maires de France (AMF). Face à cette situat