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Reportage

Chanteloup-les-Vignes : en travaux, l’ex-cité de «la Haine» poursuit sa mue

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La petite ville des Yvelines, cité de banlieue parisienne emblématique et théâtre du film «la Haine» a inauguré jeudi une nouvelle salle de spectacles, nouveau symbole de l’évolution de Chanteloup-les-Vignes.
A Chanteloup-les-Vignes, mercredi. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 26 janvier 2023 à 21h19

Elle parle beaucoup, fait des gestes avec ses mains. Elle manœuvre, aussi : des coups de volant assurés, en doudoune qui plus est, ce n’est pas le plus pratique. La maire nous fait faire le tour de Chanteloup-les-Vignes dans son SUV noir. Catherine Arenou, 69 ans et divers droite, en poste depuis 2009, est intarissable sur sa ville. D’origine vendéenne mais née à Poissy «un peu par hasard», elle n’a vraiment connu que ce petit coin des Yvelines. Cette ancien médecin de banlieue a inspiré un personnage interprété par Isabelle Huppert dans un film, les Promesses, racontant le combat d’une élue contre des marchands de sommeil.

Dans son style très direct, la maire parle de «nos» dealers, «nos» délinquants, à savoir les Chantelouvais concernés par les trafics de drogue. Les vendeurs en tout cas, parce que «les clients viennent surtout de l’extérieur, en voiture». Bref, «ses» dealers croyaient que des policiers se cachaient dans l’école la nuit pour les surveiller. «Passionnant, n’est-ce pas ?»

Aujourd’hui, la réputation de la cité est moins à l’insécurité. On en parle tout de même. C’est que, en novembre 2019, l’Arche, tiers-lieu culturel massif inauguré un an plus tôt,