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Châtenay-Malabry : menacée, la cité de la Butte-Rouge obtient un sursis judiciaire

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La justice a annulé la modification du plan local d’urbanisme autorisant la démolition partielle de la cité-jardin HLM. Si le maire assure que ce revers ne change rien, les opposants demandent l’abandon d’un projet qu’ils jugent indéfendable à l’heure des crises écologique et du logement.
A Châtenay-Malabry, la cité-jardin de la Butte-Rouge compte 3 300 logements sociaux, répartis dans 216 immeubles. (Philippe Lopez/AFP)
publié le 13 juin 2023 à 8h12

Avec l’urgence climatique, certains projets sont devenus des symboles de l’incohérence des décideurs publics, qui prônent la sobriété environnementale mais font le contraire : c’est le cas de la tour Insee à Malakoff, mais aussi, dans ce même département des Hauts-de-Seine, de la rénovation de la cité de la Butte-Rouge. Rénovation ou démolition ? Depuis plusieurs années, le sort de cet écoquartier avant l’heure, conçu il y a près d’un siècle comme un bout de ville à la campagne, oppose le maire LR Carl Segaud, qui a pris la suite de Georges Siffredi en 2020, à des associations locales de défense de l’environnement et du patrimoine. L’objet de ce bras de fer : 3 300 logements sociaux, répartis dans 216 immeubles de petite taille dispersés dans un écrin de verdure de 60 hectares. Pas de doute là-dessus, ces passoires thermiques suintant d’humidité, qui ont fait l’objet de rénovations bâclées dans le passé, nécessitent d’être restaurées du sol au plafond, et dans le respect de la qualité architecturale et paysagère du quartier, en cours de classement en site patrimonial remarquable.

Sauf que la municipalité, en accord av