Le 17 avril, dans le quartier de l’hôtel de ville, en début d’après-midi, Henry franchit les portillons d’un square, accompagné d’une amie. Le Parisien n’est pas venu profiter du soleil printanier sur un banc : il s’apprête plutôt à ramasser les déchets des rues adjacentes, dans le cadre d’une «Cleanwalk», une action écologique où des citoyens se transforment en éboueurs. «Quand je sors dans Paris, je vois beaucoup de saletés, plein de mégots par terre, des canettes et des bouteilles de bière. Je n’ai jamais vu ça nulle part ailleurs, c’est désespérant», commente Henry, consterné.
Avec 350 tonnes de mégots jetés sur le sol par an, selon la mairie, Paris mérite sans doute son surnom de «Ville poubelle». Le problème est connu depuis longtemps. Mais depuis plusieurs semaines, la question a ressurgi, notamment avec le déploiement, sur Twitter, du hashtag #SaccageParis, dans lequel des internautes partagent des photos de différents quartiers de leur ville avec détritus entassés, matelas jetés en pleine rue, stations de métro dégradées et autres incivilités. Beaucoup accusent la maire de la capitale, Anne Hidalgo, d’inaction. Du pain bénit pour la majorité pr