Ce devait être la dernière étape pour les consommateurs de crack. Porte de la Villette, dans le nord de Paris, à la lisière de Pantin. Le dernier stop avant l’accompagnement, la prise en charge, les soins et peut-être une place d’hébergement. En septembre dernier, l’évacuation de ces quelque 200 usagers problématiques, installés depuis de longues semaines à la lisière du jardin d’Eole, rare espace vert du XVIIIe arrondissement de Paris, vers la porte de la Villette avait déjà suscité l’indignation.
Mardi soir, dans un communiqué de presse publié aux alentours de 20 heures, la préfecture de police de Paris a décidé une nouvelle fois de déplacer ces usagers du crack. Le préfet de police précise ainsi, sur demande du ministre de l’Intérieur, avoir repéré un lieu appartenant à la SNCF dans le XIIe arrondissement de la capitale. Selon la préfecture, la société ferroviaire a «donné son accord» à l’Etat pour «le prêt et la mise à disposition» d’une de ses parcelles. C’est dans cette friche industrielle que doit surgir d’ici quelques années