Les crises peuvent avoir du bon quand on sait en tirer les leçons. Celles que nous traversons – sanitaire, sociale, démocratique, climatique – ont le mérite de nous forcer à repenser la vie et donc la ville au sens large, tant nos sociétés sont bâties autour de ces métropoles qui concentrent populations et richesses.
En quelques années, toutes les cartes ou presque ont été rebattues et nous n’avons plus d’autres choix que de jouer les bonnes. Le mouvement des gilets jaunes a montré qu’il y avait urgence à mener une politique qui ne donne pas aux habitants des périphéries et des campagnes l’impression d’être abandonnés. La crise sanitaire, elle, a mis en lumière notre besoin d’oxygène.
Les métropoles offrent de formidables opportunités de choix et de rencontres, mais beaucoup se sont peu à peu déconnectées de la nature, asphyxiés par les grands projets urbains. La crise climatique nous fait toucher du doigt ces limites, et la métropole peut devenir le laboratoire idéal pour mener à bien cette transition énergétique qui, seule, nous garantira un avenir. Encore faut-il que son fonctionnement soit lisible, cohérent et démocratique.